Le viel homme et la montagne
Bon, alors comme je n'ai rien, mais vraiment rien à raconter, et que je n'ai pas fini mes recherches sur le 粥 zhou, encore un petit 成语 chengyu. Oui, ma vie est plate comme une crêpe, une raie, une limande, une planche à repasser, la Méditerranée... enfin, vous avez compris. Ce weekend, j'en ai même été réduite à récurer mon appart de fond en comble, MEME les vitres, c'est vous dire comme je me fais ch... . En plus, les vitres au 13ème étage, c'est quand même super dangereux, j'espérais ardemment que le tabouret n'irait pas basculer et m'envoyer m'écrabouiller 20 mètres plus bas... Du coup, Wang Chao m'a demandé de ne plus laver les vitres (je n'ai pas dramatisé la situation promis !) ! Si c'est un ordre, alors... ;D
Notre chengyu, donc. Dans les temps anciens, un vieil homme habitait dans une jolie petite maisonnette. Le problème, c'est que deux très hautes montagnes en gênent l'accès. Le vieil homme n'a pas envi de déménager, d'abord il aime bien sa maisonnette, et puis déménager, c'est pas jojo, particulièrement en Chine avec les arnaqueurs sur internet... je m'égare... avec les arnaqueurs sur tablettes de jade. La maison ne correspond jamais à la gravure, vous comprenez.
Il réfléchit, réfléchit, et en vient à la conclusion suivante : il faut virer les montagnes. Alors armé de sa petite pelle, et une pelleté, et deux pelletés, il commence à déplacer la montagne. Voyant ça, le voisin se paye sa poire grave : "Mais mon pauvre vieux, t'as le cerveau complètement ramolli (en chinois, 脑子有水 - nao3 zi you3 shui3 : t'as de l'eau dans le cerveau ;D ) ! Regardes toi, t'es trop vieux et faible pour aplatir une petite colline de rien du tout, je sais même pas si tu aurais la force d'aplatir un tas de sable dans la cour de récré de ton petit fils, et toi tu veux déplacer deux énormes montagnes ? Mais t'es bon pour l'asile !"
Le petit vieux ne se démonte pas, et lui répond "Tu n'y comprend rien. J'ai des enfants (la version originale étant "fils", mais ne faisons pas de sexisme. En plus, il lui faut bien une femme, à son fils, pour la suite des explications !), mes enfants ont des enfants, ceux-ci en auront à leur tour, et ainsi de suite. J'aurais une descendance infinie (c'était sans compter le Grand Bond en Avant... passons...) alors que la montagne ne grandira plus. Je suis donc sûr de gagner à plus ou moins long terme".
C'est logique, n'est ce pas ? Les Dieux sont tout émus par la volonté du vieillard, et décident d'envoyer deux immortels pour déplacer les montagnes. L'histoire ne dit pas si les deux immortels balancent les montagnes dans un trou noir pour en être débarrassé une fois pour toute, ou s'ils les plantent devant la maison du voisin...
Toujours est-il que depuis, 愚公移山 (yu2 gong1 yi2 shan1) - le vieil original qui a déplacé les montagnes, désigne une volonté à toute épreuve que rien ne peut entamer.
Exemple : Cette femme est vraiment comme le vieil original qui a déplacé des montagnes, dis donc ! Qui aurait cru qu'elle puisse bâtir un tel empire industriel en ne partant de rien alors que personne ne croyait en son idée ! Vraiment incroyable !
Notre chengyu, donc. Dans les temps anciens, un vieil homme habitait dans une jolie petite maisonnette. Le problème, c'est que deux très hautes montagnes en gênent l'accès. Le vieil homme n'a pas envi de déménager, d'abord il aime bien sa maisonnette, et puis déménager, c'est pas jojo, particulièrement en Chine avec les arnaqueurs sur internet... je m'égare... avec les arnaqueurs sur tablettes de jade. La maison ne correspond jamais à la gravure, vous comprenez.
Il réfléchit, réfléchit, et en vient à la conclusion suivante : il faut virer les montagnes. Alors armé de sa petite pelle, et une pelleté, et deux pelletés, il commence à déplacer la montagne. Voyant ça, le voisin se paye sa poire grave : "Mais mon pauvre vieux, t'as le cerveau complètement ramolli (en chinois, 脑子有水 - nao3 zi you3 shui3 : t'as de l'eau dans le cerveau ;D ) ! Regardes toi, t'es trop vieux et faible pour aplatir une petite colline de rien du tout, je sais même pas si tu aurais la force d'aplatir un tas de sable dans la cour de récré de ton petit fils, et toi tu veux déplacer deux énormes montagnes ? Mais t'es bon pour l'asile !"
Le petit vieux ne se démonte pas, et lui répond "Tu n'y comprend rien. J'ai des enfants (la version originale étant "fils", mais ne faisons pas de sexisme. En plus, il lui faut bien une femme, à son fils, pour la suite des explications !), mes enfants ont des enfants, ceux-ci en auront à leur tour, et ainsi de suite. J'aurais une descendance infinie (c'était sans compter le Grand Bond en Avant... passons...) alors que la montagne ne grandira plus. Je suis donc sûr de gagner à plus ou moins long terme".
C'est logique, n'est ce pas ? Les Dieux sont tout émus par la volonté du vieillard, et décident d'envoyer deux immortels pour déplacer les montagnes. L'histoire ne dit pas si les deux immortels balancent les montagnes dans un trou noir pour en être débarrassé une fois pour toute, ou s'ils les plantent devant la maison du voisin...
Toujours est-il que depuis, 愚公移山 (yu2 gong1 yi2 shan1) - le vieil original qui a déplacé les montagnes, désigne une volonté à toute épreuve que rien ne peut entamer.
Exemple : Cette femme est vraiment comme le vieil original qui a déplacé des montagnes, dis donc ! Qui aurait cru qu'elle puisse bâtir un tel empire industriel en ne partant de rien alors que personne ne croyait en son idée ! Vraiment incroyable !