Nouvel an dans le Shandong, le retour
Ca y'est j'ai ENFIN fait mon billet sur le Nouvel an. Pfff, ça été dur, mais on y est arrivé. Et y'en a une tartine, alors accrochez vous :)
Alors, pour les petits nouveaux, Wang Chao, mon mari, est originaire du 山东 Shandong. Donc tous les an, on y retourne pour le Nouvel An chinois. Notre Noël à nous, quoi.
Cette année, pas de neige, une exception à la règle des retours au pays natal qui ne nous a pas fâché. On devait partir le samedi matin (le 17 donc) très tôt, mais alors qu'on emmenait le gros de nos affaires dans le coffre de la voiture en prévision d'un saut du lit aux aurores (on a pas d'ascenseur avant 6h du matin), la dame de l'ascenseur (qui appui à notre place sur tous les boutons et qui surveille tout le monde... la concierge chinoise, quoi) demande à Wang Chao "Ben pourquoi vous partez pas plutôt ce soir ?" Aussitôt dit aussitôt fait, Wang Chao décide de partir le soir même. Heureusement qu'elle lui a pas dit "Ben pourquoi vous vous arrosez pas de kerosen avant d'aller participer à la fête des pétards". Passons. Départ 21h30, donc. Et 临沂 Linyi, la ville natale de Wang Chao, est à environ 700 km de Pékin. Heureusement que c'est pas moi qui conduit.
On arrive à Linyi vers 5h du matin, après avoir bien tourné dans les environs de la sortie de l'autoroute, comme chaque année, car tout change et Wang Chao ne reconnaît plus rien - en tout cas, c'est son excuse :)... Son père le guide jusqu'au bercail, et on arrive à dormir quelques heures... jusqu'à ce que la grande soeur de Wang Chao, que nous appellerons 大姐 (da4 jie3) Da Jie, "grande soeur", puisque telle est la façon dont je m'adresse à elle, nous réveille à 9h. Il faut absolument qu'on la rejoigne je ne sais où. Finalement, c'est à un salon de manucure où ils te badigeonnent les mains de cire tiède, te les empaquètent dans du film plastique et te les enfilent dans des moufles chauffants. Aux chinoises, on leur dit que c'est 美白 (mei3 bai3) - que ça va leur blanchir la peau. A moi, on me dit que c'est bon pour la peau, tout simplement. Wang Chao hurle que c'est dégueulasse, qu'ils réutilisent la cire sans arrêt pour tout le monde, et Da Jie l'ignore superbement. Une fois les mains et ongles bien propres et brillants - les miens sont devenus dorés après le véto de Wang Chao sur le vernis rouge sang et les grimaces de Da Jie le concernant, on rentre chez son père.
Là, commence la préparation du réveillon. Comme c'est un repas maison, c'est en fait assez simple. De la viande et des légumes revenus, des grosses crevettes cuites à l'eau, des boulettes de poisson - délicieuses, et son père a dû le remarquer car à chaque repas j'en avais un bol rien que pour moi... alors qu'en Chine, tout le monde pique dans les plats communs (sauf pour la soupe) -, des boulettes de tofu, les 煎饼 (jian1 bing3) sorte de crêpes qui remplacent le riz et que les gens du coin mangent en les fourant de tout et n'importe quoi, et bien sûr, des raviolis. On commence par la préparation des boulettes de tofu : le tofu est écrabouillé avec de la viande hachée et des épices dans les mains jusqu'à ce que ça se transforme en bouillie, et après on roule des boulettes non pas sous les aisselles mais entre les paumes, en essayant de bien les faire à la bonne taille parce que 爸爸 (ba1 ba1) le père, il trouve que Da Jie, sa fille Zhang Kun et moi, on les fait trop grosses. Après, on passe aux raviolis. La belle-mère de Wang Chao se rappelle de mes prouesses de l'année dernière et ne veut pas me laisser approcher les raviolis, mais grâce à Da Jie, je peux quand même en massacrer quelques uns. Ceux des participants chinois sont très jolis, les raviolis de la participante française sont tous très moche et biscornus. Une seule consolation pour notre équipe, tout le monde sait quand le ravioli qu'ils mangent a été préparé par mes soins, et le font remarquer. Bon, au moins, mes efforts ne sont pas passés inaperçus !
Le soir on déménage chez Da Jie (il fait un peu froid chez son père car c'est une vieille maison alors que sa grande soeur a un appart tout neuf dans un des meilleurs quartiers de la ville) pour regarder le programme TV du réveillon sur CCTV1 en nous prélassant sur le canapé moelleux. Au programme, des acrobates, des 相声 (xiang4 sheng) sketchs chinois traditionnels à deux personnes (sorte de "two men show") et des scénettes humoristiques assez moralisatrices, des chanteurs allant de la dernière coqueluche du moment au colonel bardé de médailles en passant par la chanson chinoise traditionnelle (c'est à dire un duo homme à voix grave / femme à voix stridente)... A minuit on n'en peut plus, on a dormi seulement 4h la nuit dernière, dodo. De toute façon, avec tous les pétards, on entend rien... On est tellement fatigués qu'ils nous berceraient presque :)
Lendemain matin, le 18, c'est le nouvel an, et on est ENCORE réveillé à 9h (je crois qu'on s'est jamais levé plus tard de toutes les vacances mise à part une fois où Wang Chao a tout bonnement refusé de se lever, lui qui aime tant les grâces matinées !). Décidemment. On retourne chez le père pour manger les raviolis du matin avec les pièces cachées dans la farce (sauf qu'on en avait pas sous la main, alors on a mis des graines de courge à la place...). Tout le monde mange plus de raviolis que de raison pour trouver des fèves et avoir de la chance pour l'année à venir. On en trouve pas. Les graines de courge auraient-elles fondues ?! En tout cas, c'est une bonne méthode pour faire manger les enfants qui ont un petit appétit :)
L'après midi se passe au rythme des visites à la famille et aux amis, au gavage de bonbons, de pépites de tournesol, de mandarines et autres pistaches. J'ai le droit à des discours sur l'amitié franco-chinoise et une analyse du pourquoi les français sont venus démolir la Chine (圆明园 Yuan Ming Yuan, le magnifique palais duquel il ne reste plus que des ruines, à côté du Palais d'Eté, c'est nous :( ...). J'ai même le droit à une enveloppe rouge alors qu'on y a plus droit quand on est marié (sauf de ses propres parents) - quand on est plus célibataire on doit à notre tour donner à ceux qui le sont toujours.
Le soir, sur la demande de Bing Bing, on déménage chez 三姐 (san1 jie3), la troisième soeur. Heureusement que toutes nos affaires tiennent dans une valise, me direz-vous. C'est qu'on a l'habitude de tous ces déménagements. D'ailleurs, la dernière nuit, on retournera la passer chez son père. Le lendemain - on est le 19, non ? - on nous réveille à 8h30 pour ne rien faire de toute la matinée. C'est ce qui a dû pousser Wang Chao à faire la grève le jour suivant :) L'après midi, avec Da Jie, Zhang Kun, San Jie, 三姐夫 (san1 jie2 fu1 - littéralement troisième beau-frère), leur fille Bing Bing et un ami de la famille, on va tous faire une grimpette sur une petite montagne du coin. Rien à voir avec 泰山 Tai Shan et ses 9km de marches (mes mollets s'en souviennent encore !), seulement quelques volées par-ci par-là, mais ça suffit amplement aux adultes qui soufflent comme des boeufs. Je me demande comment j'ai bien pu monter ces 9km de marches. J'ai quand même pas TANT vieilli en 7 ans ?!
On enchaîne les sorties avec les même plus 二姐 (er4 jie3), la deuxième soeur (il a trois grande soeurs), 二姐夫 (er4 jie3 fu1 - son mari donc) et son fils Zhen Zhen, dans un parc d'attraction... où les chinois qu'on croisait n'arrêtaient pas de dire "tiens, une Russe"... j'vais me faire faire un manteau "je ne suis ni russe ni du Xinjiang ni américaine", un de ces jours :) Le parc était sympathique, et il y avait même des attractions casse-cou, genre un vélo sur un câble qui était censé être tenu en équilibre sur le câble de fer par le fait qu'une personne s'asseyait sur le balancier qui pendait en dessous du vélo. Le câble traversait un ravin d'une vingtaine de mètre, et il y avait un tout petit filet de protection le long du passage du câble. San Jie, Er Jie et moi, on voulait essayer, mais les hommes nous en ont empêché, ces rabats joie. Du coup, on s'est contenté de la traversée, oh combien dangereuse, de la photo ci-dessus :)
Pendant le retour, on se rend compte que des petits malins ont installé des faux policiers sur le bord de la route. Et ça marche, à chaque fois qu'on en aperçoit un, le beau frère se demande si c'est un vrai ou un faux et ralentit. Y'a de la trouvaille dans l'air !!!
Enfin, l'ascension de 蒙山 Meng Shan, une petite soeur de Tai Shan, avec les trois soeurs et un groupe de leur connaissance - il faut entretenir les bonnes relations de travail. Sauf qu'on partira également très tôt, qu'on passera plus d'une heure et demi à jouer aux cartes dans une salle de repos sur une aire d'autoroute en attendant que le repas soit servi (assez surréaliste, pourquoi ne pas continuer notre route et manger ailleurs, ou être partis plus tard ?!) et qu'on montera la montagne en grosse bagnole noire aux vitres teintées - quelques gros bonnets du gouvernement local dans nos accompagnateurs, apparemment. Les routes étaient étroites, sinueuses et pentues, et les bagnoles allaient à fond sans se soucier des piétons, des voitures et des cars arrivant en contre sens. Impressionnant. Mais cette fois-ci, je n'ai pas eu mal aux mollets !
Aux péages, un panneau qui me fait bien marrer (mais que je n'ai pas eu le temps de prendre en photo) : "soyez 文明 (wen2 ming2) civilisés, payez l'autoroute". Sont bien exigeants, ces Shandongais... :)
Entre les sorties, Da Jie et San Jie m'ont refait ma garde robe, et ont essayé de refaire celle de Wang Chao qui a bien plus résisté que moi, je dois bien l'avouer :) J'ai même hérité (façon de parler) d'un bracelet de jade que je ne pourrai porter qu'après avoir maigris des os de la main. Tant pis. On va également dans un bain public, ma première expérience en la matière, que je vous relaterai dans un billet séparé car celui-ci est déjà bien assez long. Et puis les restos (dont une divine soupe d'aileron de requin, je sais, c'est pô bien, mais c'était tellement bon... et pis bon, faut pas gâcher...), les pétards avec les gamins...
On repart à Pékin le 23 sous les pétards qui annoncent la réouverture des magasins après les 5 jours de vacances (enfin, les grands centres commerciaux et les restos n'ont jamais fermé pour la plupart). C'est pour s'attirer chance et prospérité... faut croire que le mauvais oeil a des oreilles sensibles :)
PS : Cliquez sur les photos pour les agrandir. Plus de photos dans l'album 2007.
Alors, pour les petits nouveaux, Wang Chao, mon mari, est originaire du 山东 Shandong. Donc tous les an, on y retourne pour le Nouvel An chinois. Notre Noël à nous, quoi.
Cette année, pas de neige, une exception à la règle des retours au pays natal qui ne nous a pas fâché. On devait partir le samedi matin (le 17 donc) très tôt, mais alors qu'on emmenait le gros de nos affaires dans le coffre de la voiture en prévision d'un saut du lit aux aurores (on a pas d'ascenseur avant 6h du matin), la dame de l'ascenseur (qui appui à notre place sur tous les boutons et qui surveille tout le monde... la concierge chinoise, quoi) demande à Wang Chao "Ben pourquoi vous partez pas plutôt ce soir ?" Aussitôt dit aussitôt fait, Wang Chao décide de partir le soir même. Heureusement qu'elle lui a pas dit "Ben pourquoi vous vous arrosez pas de kerosen avant d'aller participer à la fête des pétards". Passons. Départ 21h30, donc. Et 临沂 Linyi, la ville natale de Wang Chao, est à environ 700 km de Pékin. Heureusement que c'est pas moi qui conduit.
On arrive à Linyi vers 5h du matin, après avoir bien tourné dans les environs de la sortie de l'autoroute, comme chaque année, car tout change et Wang Chao ne reconnaît plus rien - en tout cas, c'est son excuse :)... Son père le guide jusqu'au bercail, et on arrive à dormir quelques heures... jusqu'à ce que la grande soeur de Wang Chao, que nous appellerons 大姐 (da4 jie3) Da Jie, "grande soeur", puisque telle est la façon dont je m'adresse à elle, nous réveille à 9h. Il faut absolument qu'on la rejoigne je ne sais où. Finalement, c'est à un salon de manucure où ils te badigeonnent les mains de cire tiède, te les empaquètent dans du film plastique et te les enfilent dans des moufles chauffants. Aux chinoises, on leur dit que c'est 美白 (mei3 bai3) - que ça va leur blanchir la peau. A moi, on me dit que c'est bon pour la peau, tout simplement. Wang Chao hurle que c'est dégueulasse, qu'ils réutilisent la cire sans arrêt pour tout le monde, et Da Jie l'ignore superbement. Une fois les mains et ongles bien propres et brillants - les miens sont devenus dorés après le véto de Wang Chao sur le vernis rouge sang et les grimaces de Da Jie le concernant, on rentre chez son père.
Là, commence la préparation du réveillon. Comme c'est un repas maison, c'est en fait assez simple. De la viande et des légumes revenus, des grosses crevettes cuites à l'eau, des boulettes de poisson - délicieuses, et son père a dû le remarquer car à chaque repas j'en avais un bol rien que pour moi... alors qu'en Chine, tout le monde pique dans les plats communs (sauf pour la soupe) -, des boulettes de tofu, les 煎饼 (jian1 bing3) sorte de crêpes qui remplacent le riz et que les gens du coin mangent en les fourant de tout et n'importe quoi, et bien sûr, des raviolis. On commence par la préparation des boulettes de tofu : le tofu est écrabouillé avec de la viande hachée et des épices dans les mains jusqu'à ce que ça se transforme en bouillie, et après on roule des boulettes non pas sous les aisselles mais entre les paumes, en essayant de bien les faire à la bonne taille parce que 爸爸 (ba1 ba1) le père, il trouve que Da Jie, sa fille Zhang Kun et moi, on les fait trop grosses. Après, on passe aux raviolis. La belle-mère de Wang Chao se rappelle de mes prouesses de l'année dernière et ne veut pas me laisser approcher les raviolis, mais grâce à Da Jie, je peux quand même en massacrer quelques uns. Ceux des participants chinois sont très jolis, les raviolis de la participante française sont tous très moche et biscornus. Une seule consolation pour notre équipe, tout le monde sait quand le ravioli qu'ils mangent a été préparé par mes soins, et le font remarquer. Bon, au moins, mes efforts ne sont pas passés inaperçus !
Le soir on déménage chez Da Jie (il fait un peu froid chez son père car c'est une vieille maison alors que sa grande soeur a un appart tout neuf dans un des meilleurs quartiers de la ville) pour regarder le programme TV du réveillon sur CCTV1 en nous prélassant sur le canapé moelleux. Au programme, des acrobates, des 相声 (xiang4 sheng) sketchs chinois traditionnels à deux personnes (sorte de "two men show") et des scénettes humoristiques assez moralisatrices, des chanteurs allant de la dernière coqueluche du moment au colonel bardé de médailles en passant par la chanson chinoise traditionnelle (c'est à dire un duo homme à voix grave / femme à voix stridente)... A minuit on n'en peut plus, on a dormi seulement 4h la nuit dernière, dodo. De toute façon, avec tous les pétards, on entend rien... On est tellement fatigués qu'ils nous berceraient presque :)
Lendemain matin, le 18, c'est le nouvel an, et on est ENCORE réveillé à 9h (je crois qu'on s'est jamais levé plus tard de toutes les vacances mise à part une fois où Wang Chao a tout bonnement refusé de se lever, lui qui aime tant les grâces matinées !). Décidemment. On retourne chez le père pour manger les raviolis du matin avec les pièces cachées dans la farce (sauf qu'on en avait pas sous la main, alors on a mis des graines de courge à la place...). Tout le monde mange plus de raviolis que de raison pour trouver des fèves et avoir de la chance pour l'année à venir. On en trouve pas. Les graines de courge auraient-elles fondues ?! En tout cas, c'est une bonne méthode pour faire manger les enfants qui ont un petit appétit :)
L'après midi se passe au rythme des visites à la famille et aux amis, au gavage de bonbons, de pépites de tournesol, de mandarines et autres pistaches. J'ai le droit à des discours sur l'amitié franco-chinoise et une analyse du pourquoi les français sont venus démolir la Chine (圆明园 Yuan Ming Yuan, le magnifique palais duquel il ne reste plus que des ruines, à côté du Palais d'Eté, c'est nous :( ...). J'ai même le droit à une enveloppe rouge alors qu'on y a plus droit quand on est marié (sauf de ses propres parents) - quand on est plus célibataire on doit à notre tour donner à ceux qui le sont toujours.
Le soir, sur la demande de Bing Bing, on déménage chez 三姐 (san1 jie3), la troisième soeur. Heureusement que toutes nos affaires tiennent dans une valise, me direz-vous. C'est qu'on a l'habitude de tous ces déménagements. D'ailleurs, la dernière nuit, on retournera la passer chez son père. Le lendemain - on est le 19, non ? - on nous réveille à 8h30 pour ne rien faire de toute la matinée. C'est ce qui a dû pousser Wang Chao à faire la grève le jour suivant :) L'après midi, avec Da Jie, Zhang Kun, San Jie, 三姐夫 (san1 jie2 fu1 - littéralement troisième beau-frère), leur fille Bing Bing et un ami de la famille, on va tous faire une grimpette sur une petite montagne du coin. Rien à voir avec 泰山 Tai Shan et ses 9km de marches (mes mollets s'en souviennent encore !), seulement quelques volées par-ci par-là, mais ça suffit amplement aux adultes qui soufflent comme des boeufs. Je me demande comment j'ai bien pu monter ces 9km de marches. J'ai quand même pas TANT vieilli en 7 ans ?!
On enchaîne les sorties avec les même plus 二姐 (er4 jie3), la deuxième soeur (il a trois grande soeurs), 二姐夫 (er4 jie3 fu1 - son mari donc) et son fils Zhen Zhen, dans un parc d'attraction... où les chinois qu'on croisait n'arrêtaient pas de dire "tiens, une Russe"... j'vais me faire faire un manteau "je ne suis ni russe ni du Xinjiang ni américaine", un de ces jours :) Le parc était sympathique, et il y avait même des attractions casse-cou, genre un vélo sur un câble qui était censé être tenu en équilibre sur le câble de fer par le fait qu'une personne s'asseyait sur le balancier qui pendait en dessous du vélo. Le câble traversait un ravin d'une vingtaine de mètre, et il y avait un tout petit filet de protection le long du passage du câble. San Jie, Er Jie et moi, on voulait essayer, mais les hommes nous en ont empêché, ces rabats joie. Du coup, on s'est contenté de la traversée, oh combien dangereuse, de la photo ci-dessus :)
Pendant le retour, on se rend compte que des petits malins ont installé des faux policiers sur le bord de la route. Et ça marche, à chaque fois qu'on en aperçoit un, le beau frère se demande si c'est un vrai ou un faux et ralentit. Y'a de la trouvaille dans l'air !!!
Enfin, l'ascension de 蒙山 Meng Shan, une petite soeur de Tai Shan, avec les trois soeurs et un groupe de leur connaissance - il faut entretenir les bonnes relations de travail. Sauf qu'on partira également très tôt, qu'on passera plus d'une heure et demi à jouer aux cartes dans une salle de repos sur une aire d'autoroute en attendant que le repas soit servi (assez surréaliste, pourquoi ne pas continuer notre route et manger ailleurs, ou être partis plus tard ?!) et qu'on montera la montagne en grosse bagnole noire aux vitres teintées - quelques gros bonnets du gouvernement local dans nos accompagnateurs, apparemment. Les routes étaient étroites, sinueuses et pentues, et les bagnoles allaient à fond sans se soucier des piétons, des voitures et des cars arrivant en contre sens. Impressionnant. Mais cette fois-ci, je n'ai pas eu mal aux mollets !
Aux péages, un panneau qui me fait bien marrer (mais que je n'ai pas eu le temps de prendre en photo) : "soyez 文明 (wen2 ming2) civilisés, payez l'autoroute". Sont bien exigeants, ces Shandongais... :)
Entre les sorties, Da Jie et San Jie m'ont refait ma garde robe, et ont essayé de refaire celle de Wang Chao qui a bien plus résisté que moi, je dois bien l'avouer :) J'ai même hérité (façon de parler) d'un bracelet de jade que je ne pourrai porter qu'après avoir maigris des os de la main. Tant pis. On va également dans un bain public, ma première expérience en la matière, que je vous relaterai dans un billet séparé car celui-ci est déjà bien assez long. Et puis les restos (dont une divine soupe d'aileron de requin, je sais, c'est pô bien, mais c'était tellement bon... et pis bon, faut pas gâcher...), les pétards avec les gamins...
On repart à Pékin le 23 sous les pétards qui annoncent la réouverture des magasins après les 5 jours de vacances (enfin, les grands centres commerciaux et les restos n'ont jamais fermé pour la plupart). C'est pour s'attirer chance et prospérité... faut croire que le mauvais oeil a des oreilles sensibles :)
PS : Cliquez sur les photos pour les agrandir. Plus de photos dans l'album 2007.